Rêve de Fée
De sa canne d’aveugle au bâton de pèlerin
Une main la même toujours
Dans la quête éperdue
Du signe d’antan qu’elle reconnaîtrait
Peut-être Lui faudra-t-il jusqu’à l’épuisement
Marcher sur ce chemin de poussière
Tendre son rêve aux étoiles
Pour qu’une, rien qu’une raconte
Ce qu’Elle emporta sans bruit
Laissant désespéré l’enfant sur le pavé
Je voudrais âgée de plus de trois mille ans
Entre l’or et le bleu de ce rêve d’homme
Dévoiler pour Lui le secret…
Entrer librement dans l’interdit
Le sonder revenir aussitôt
Murmurer furtivement
Qu'elle s’est tue seulement par Amour
Puis m’évanouir au songe d’un enfant.