Eauburon
(ô-bu-ron), n. m. Nom vulgaire de plusieurs champignons.
Eaurole
n. f. Fiole, ampoule. (La Curne)
Ecbase
(è-kba-z'), n. f. Terme de rhétorique. Synonyme de digression.
Ectypes
(èk-ti-p'), n. f. Terme d'antiquaire. Copie, empreinte d'une médaille, d'un cachet.
Effance
n. f. Action d'enfant. (La Curne)
Effemeller
(è-ffe-mé-lé), v. t. Retrancher dans une forêt le bois mort ou mauvais.
Efferé
adj. Cruel, féroce. (La Curne)
Effluence
(èf-flu-an-s'), n. f. Ce qui flue hors, coule hors, s'exhale d'une manière invisible. Des effluences de marais. Effluences électriques.
Effondrilles
(è-fon-dri-ll', ll mouillées et non è-fon-dri-ye), n. f. plur. Parties grossières qui restent au fond d'un récipient après une ébullition. Ce bouillon est plein d'effondrilles.
Eflaxier
v. t. Terme de manége, tourner un cheval légèrement. (La Curne)
Eiral
n. m. Aire à battre le blé. (La Curne)
Eireau
n. m. Maison rustique avec ses dépendances. (La Curne)
Eissalet
n. m. Vent du S. E, sur la Méditerranée.
Electre
n. f. Mixture d'or et d'argent. (La Curne)
Ellébore
(èl-lé-bo-r'), n. m. Plante, dite dans l'Avranchin herbe enragée, très usitée dans la médecine des anciens comme cathartique et qui passait pour guérir la folie.
Ellipse
(èl-li-ps'), n. f. Terme de grammaire. Figure par laquelle on retranche quelque mot dans une phrase. Je t'aimais inconstant; qu'eussé-je fait fidèle? RACINE. L'ellipse est: si tu avais été fidèle.
Emanseur
n. m. Soldat maraudeur et vagabond. (La Curne)
Embâcle
(an-bâ-cl'), n. m. Amoncellement de glaçons qui barre un cours d'eau dans une débâcle. Tout embarras dans les eaux, ruisseaux et rivières.
Embeliner
v. t. Amuser, duper. Ce maistre homme sceut si bien embeliner ceste fille qu'elle le creût. (La Curne)
Embelle
(an-bè-l'), n. f. Terme de marine. Nom de la partie d'un vaisseau qui est comprise entre la herpe d'un grand mât et celle de l'avant.
Emblaison
(an-blè-zon), n. f. Terme rural. Saison des semailles.
Emblavure
(an-bla-vu-r'), n. f. Champ ensemencé de blé.
Emboire
(S') (an-boi-r'), v. pr. Terme de peinture. Devenir terne et se confondre, en parlant des couleurs d'un tableau; ce qui arrive parce que le bois ou la toile boivent l'huile, l'essence, etc.
Embole
(an-bo-l'), n. m. Terme d'antiquité. Éperon de la proue des navires.
Embolisme
(an-bo-li-sm'), n. m. Intercalation d'un mois dont les Grecs se servaient pour mettre d'accord dans un certain nombre d'années les mouvements du soleil et de la lune, c'est-à-dire rendre l'année lunaire égale à l'année solaire dans le cycle de dix-neuf ans.
Emboquer
(an-bo-ké), v. t. Mettre de la mangeaille dans la bouche des animaux, afin de les engraisser plus vite.
Embosser
(an-bo-sé), v. t. Terme de marine. Amarrer un navire de l'avant et de l'arrière.
Embossure
(an-bo-su-r'), n. f. Terme de marine. Noeud que l'on fait sur une manoeuvre et auquel on ajoute un amarrage.
Emboucaner
(s’emboucaner) v. s’obscurcir, se couvrir en parlant du temps
Embouche
(an-bou-ch'), n. m. Pré d'embouche, ou, simplement, embouche, prairie très fertile dont l'herbe, consommée sur place, engraisse les bestiaux.
Embouquer
(an-bou-ké), v. t. Terme de marine. Entrer dans un canal ou dans un détroit, particulièrement en parlant de l'entrée des Antilles.
Embreler
(an-bre-lé), v. t. Fixer un chargement sur une voiture par des cordages.
Embrocation
(an-bro-ka-sion), n. f. Terme de médecine. Action de verser lentement et par arrosement un liquide quelconque sur une partie malade.
Embu
UE (an-bu, bue), part. passé d'emboire. 1° Dont les couleurs sont devenues ternes et confuses. Tableau embu 2° N. m. Terme de peinture. Nom donné aux taches, aux tons ternes qui se voient dans un tableau embu. Terme de marine. Une toile à voile a de l'embu quand on l'a fait boire, c'est-à-dire quand on l'a cousue lâche à sa ralingue.
Embut
(an-bu), n. m. Entonnoir.
Emmatelotage
(an-ma-te-lo-ta-j'), n. f. Ancien terme de marine. Désignation de deux matelots destinés à avoir le même hamac.
Emmétrope
(an-mé-tro-p'), adj. Se dit d’un œil dont la vue est normale.
Emmi
(an-mi), adv. Au milieu de (terme vieilli). La libellule erre emmi les roseaux. Monsieur le Curé, ma chemise brûle! P. VERLAINE.
Empan
(an-pan), n. m. Mesure de longueur qu'on prend du bout du pouce à l'extrémité du petit doigt, lorsque la main est ouverte le plus possible.
Empeau
(an-pô), n. m. Terme de jardinage. Ente ou écorce.
Empeigne
(an-pè-gn'), n. f. Pièce de cuir qui, dans un soulier, s'étend depuis le cou-de-pied jusqu'à la pointe.
Empenne
(an-pè-n'), n. f. Ancien terme militaire. Aileron de plume qu'on assujettissait à une flèche pour assurer la justesse de son vol. Au plur. Terme de blason. Plumes qui garnissent la flèche.
Empennelle
(an-pè-nè-l'), n. f. Terme de marine. Petite ancre, qui tient par un câble à la grosse, et qu'on mouille devant elle, pour tenir le vaisseau plus ferme.
Emphytéose
(an-fi-té-ô-z'), n. f. Terme de droit. Convention par laquelle un propriétaire cédait la jouissance d'un héritage pour un temps très long, ou même à perpétuité, sous la réserve d'une redevance.
Emposieu
(an-po-zieu), n. m. Nom donné, dans le Jura, à des cavités en forme d'entonnoir où les eaux s'engouffrent pour reparaître, sous forme de sources abondantes, dans les vallées inférieures.
Empouilles
(an-pou-ll', ll mouillées), n. f. plur. Terme de droit coutumier. Les fruits de la terre encore sur pied, par opposition à dépouille, qui signifiait ces mêmes fruits, coupés ou moissonnés. Défenses sont faites à toutes personnes de laisser aller leurs poules ou poulets et autres volailles dans les empouilles, prés, sainfoins, luzernes, qui avoisinent les maisons, Arrêt du parlement, 14 août 1787.
Empuse
(an-pu-z'), n. f. Terme de philosophie au XVIe et au XVIIe siècles. Nom donné aux fausses idées, aux imaginations qui ne peuvent avoir d'existence.
Empyrée
(an-pi-rée), n. m. Selon les notions de l'antiquité, la plus élevée des quatre sphères célestes, celle qui contenait les feux éternels, c'est-à-dire les astres.
En-belle
(an-bè-l'), n. f. Terme de marine. Tir en-belle, tir direct.
Encalminé
ÉE (an-kal-mi-né, née), adj. Terme de marine. Navire encalminé, navire qui se trouve sous l'influence d'un temps calme ou sous un abri.
Encan
(à l’…) (an-kan), n. m. 1° Vente publique à l'enchère 2° Fig. Ce malheur est venu de quelques jeunes veaux Qui mettent à l'encan l'honneur.... RÉGNIER.
Encarpe
(an-kar-p'), n. m. Terme d'architecture ancienne. Guirlande composée de fleurs, de feuillages et de fruits.
Enclitique
(an-kli-ti-k'), n. f. Mot qui, perdant son accent, se lie au mot précédent et en fait, pour la prononciation, réellement partie. En français ce est enclitique dans: Est-ce Dieu, sont-ce les hommes Dont les oeuvres vont éclater? RACINE. Adj. Les mots, les particules enclitiques.
Encques
adv. Onques, jamais. Plus de honours, et de biens maours, Ont à Sainte Eglise donné, Qu'enques n'ont fait cler couronné. (La Curne)
Encratique
(an-kra-ti-k'), n. m. Terme d'histoire ecclésiastique. Sectaires qui condamnaient le mariage, et qui disaient qu'il n'est pas bon de manger de la chair et de boire du vin. On emploie contre les encratiques un argument qui donnerait gain de cause aux carpocratiens, VOLTAIRE.
Encroué
ÉE (an-kroué, ée), adj. Terme d'eaux et forêts. Arbre encroué, celui qui étant tombé sur un autre par une cause quelconque y demeure embarrassé.
Encyclie
(an-si-klie), n. f. Terme de physique. Nom donné aux cercles qui se forment à la surface de l'eau lorsqu'on y laisse tomber un corps.
Encyprotype
(an-si-pro-ti-p'), adj. Terme didactique. Qui est gravé sur cuivre. Planche encyprotype.
Endéans
(an-dé-an), prép. Dans l'intervalle de, dans la limite de, dans le délai de (ancienne locution, qui aujourd'hui paraît surtout usitée en Belgique).
Endêver
ÉE (an-dê-vé, vée), part. passé. Qui endêve. Endêvé d'attendre. Impatient, irritable, obstiné. Il faut être bien endêvé pour soutenir cela. Substantivement. C'est un endêvé. Une endêvée.
Endie
(an-die), n. f. Terme de grammaire. Métaplasme par lequel on retranche quelque lettre, comme chartier pour charretier.
Enferges
n.f. pl. Chaînes entravant les pieds des animaux de trait.
Enfeu
(an-feu), n. m. Cave dans une église pour la sépulture des corps morts.
Enfléchure
(an-flé-chu-r'), n. f. Terme de marine. Cordages qui servent d'échelons pour monter d'un hauban à l'autre.
Engagiste
(an-ga-ji-st'), n. m. Celui qui obtenait, à certaines conditions, la possession de quelque partie du domaine royal pour un certain nombre d'années.
Engamer
(an-ga-mé), v. t. Terme de pêche. Avaler l'hameçon, en parlant du poisson.
Engaraire
n. m. Sujets à corvée et services manuels, serfs. (La Curne)
Engastrimyte
(an-ga-stri-mi-t'), n. m. Synonyme de ventriloque.
Engé
ÉE (an-jé, jée), part. passé d'enger. Terme familier. Embarrassé. Me voilà engé de ce lourdaud.
Engeigner
(an-jè-gné), v. t. Tromper. Tel, comme dit Merlin, cuide (pense) engeigner autrui, Qui souvent s'engeigne soi-même, LA FONTAINE.
Engoulevent
(an-gou-le-van), n. m. Passereau insectivore brun roux au bec largement fendu.
Engramme
(an-gra-m’), n. m. Trace que laisserait dans le cerveau ou le système nerveux une expérience vécue.
Engrêlé
ÉE (an-grê-lé, lée), adj. Terme de blason. Il se dit de certaines pièces honorables de l'écu, qui sont à petites dents fort menues, dont les côtés s'arrondissent un peu.
Enguiché
ÉE (an-ghi-ché, chée), adj. Terme de blason. Se dit des trompes et autres instruments de même espèce, dont l'embouchure est d'un autre émail que le corps.
Enguichure
(an-ghi-chu-r'), n. f. Nom des cordons qui servent à porter un cor de chasse.
Enjabler
(an-ja-blé), v. t. Mettre un fond à une futaille.
Enliouber
(an-li-ou-bé), v. t. Ajouter une pièce de bois taillée en coin dans le bout d'une autre qui a été ouverte pour la recevoir. La seconde pièce enlioube la première.
Ennaétéride
(è-nna-é-té-ri-d'), n. f. Terme d'antiquité grecque. Espace de neuf ans. Fête que l'on célébrait tous les neuf ans.
Ennéade
(è-nné-a-d'), n. f. Terme didactique. Assemblage de neuf choses ou de neuf personnes.
Ennillage
(an-ni-lla-j', ll mouillées), n. m. Liaison de l'arbre ou axe tournant avec la meule dans un moulin.
Enoiseler
(an-noi-ze-lé), v. t. Terme de fauconnerie. Instruire l'oiseau, l'accoutumer au gibier.
Enrayure
(an-rè-iu-r'), n. f. Terme d'agriculture. Première raie que fait la charrue en labourant.
Ensiforme
(in-si-for-m'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui a la forme d'une épée. Feuilles ensiformes, feuilles un peu épaisses au milieu, tranchantes aux deux bords et rétrécies de la base au sommet, qui est aigu.
Entéléchie
(an-té-lé-chie), n. f. Terme didactique employé par Aristote. Il signifie la forme essentielle qui constitue un individu dans son espèce, et qui le meut continûment vers les fins convenables à son organisation. (Dict. de l’Académie 1762)
Enter
(an-té), v. t. Terme d'horticulture. Greffer par ente. Enter un poirier, un pommier. Fig. Ils entent sur cette politesse un esprit de règle... LA BRUYÈRE.
Enthymème
(an-ti-mê-m'), n. m. Terme de logique. Raisonnement qui n'est qu'un syllogisme réduit à deux propositions, dont la première est appelée antécédent, et la seconde conséquent. La célèbre proposition de Descartes: Je pense, donc je suis, est un enthymème.
Entoptique
(an-to-pti-k'), adj. Terme de physiologie. Phénomènes entoptiques, phénomènes de vision qui s'observent dans l'intérieur de l'oeil, les paupières étant fermées.
Entrage
(an-tra-j'), n. m. Terme de droit féodal. Droit que l'on payait au seigneur en prenant possession d'un fief ou d'un bail à cens.
Entregent
(an-tre-jan), n. m. Adresse à se conduire dans le monde, à se lier, à obtenir ce qu'on désire.
Envie
(an-vie), n. f. Nom donné à des taches que les enfants apportent en naissant, et auxquelles on s'imagine trouver de la ressemblance avec certains objets dont la mère a eu envie pendant sa grossesse. Les envies sont comme des nuées: on y voit ce que l'on veut, BONNET.
Epilotique
adj. Fortuit. Cette maladie n'estoit pas epilotique, mais estoit du jugement de Dieu. (La Curne)
Epique
(é-pi-k'), adj. 1° Il se dit des grandes compositions en vers, où le poëte raconte une action 2° Propre à l'épopée. Le genre épique 3° Qui s'applique à l'épopée. Un poëte épique 4° Par extension, digne de l'épopée.
Eranos
n. m. Turquoise…à causes des vapeurs qui sortent des corps luxurieux, ce que particuliérement j'ay remarqué en l'éranos, ou turquoise. (La Curne)
Ergastule
(èr-ga-stu-l') n. m. Terme d'antiquité romaine. Prison pour les esclaves condamnés à des travaux pénibles.
Ergo
(èr-go), conj. Conséquemment, donc. Ma fille est nonne, ergo c'est une sainte, LA FONTAINE. Au plur. Des ergo.
Ergoter
(èr-go-té), v. t. Terme de jardinage. Couper l'extrémité d'une branche morte.
Ermage
n. m. Rivage. (La Curne)
Erre
(ê-r'), n. f. 1° Train, allure 2° Terme de marine. Vitesse acquise par le navire 3° Au plur. Terme de chasse. Traces et routes d'un cerf. Fig. Suivre les erres, aller sur les erres de quelqu'un, l'imiter dans sa conduite.
Esbailleure
n. f. Ouverture. (La Curne)
Escabelle
(è-ska-bè-l'), n. f. Synonyme d'escabeau. Un tapis tout usé couvrit deux escabelles, LA FONTAINE. Fig. Déranger, renverser les escabelles à quelqu'un, rompre toutes ses mesures. Remuer ses escabelles, déménager; et fig. changer d'état, de fortune, de situation.
Escabelon
è-ska-be-lon) ou ESCABLON (è-ska-blon), n. m. Terme d'architecture. Piédestal sur lequel on place un buste, un vase, etc. dans les galeries et les cabinets.
Escafignon
(è-ska-fi-gnon), n. m. Sorte de chaussure légère. Sentir l'escafignon, sentir mauvais des pieds.
Escamanc
s. m. Combat. (La Curne)
Escarbille
(è-skar-bi-ll', ll mouillées, et non è-skar-bi-ye), n. f. Portion de houille qui, ayant échappé à la combustion, reste mêlée avec des cendres.
Escarboucle
(è-skar-bou-kl'), n. f. Nom que les anciens donnaient aux rubis.
Escargot
(è-skar-go), n. m. Terme d'hydraulique. Machine en spirale, dite ordinairement vis d'Archimède, servant à épuiser l'eau.
Escarre
(è-ska-r'), n. f. Ouverture faite avec violence, avec fracas. Le canon a fait une grande escarre dans ce bataillon, dans ce mur.
Eschatologie
(è-ska-to-lo-jie), n. f. Terme de théologie. Doctrine des choses qui doivent advenir lors de la consommation des siècles ou fin du monde.
Eschillon
(è-ski-llon, ll mouillées, et non è-ski-yon), n. m. Météore fort dangereux dans les mers du Levant, trombe, siphon.
Escobar
(è-sko-bar), n. m. Familièrement. Adroit hypocrite, qui sait résoudre, dans le sens convenable à ses intérêts, les cas de conscience les plus subtils. Chemin pierreux est grande rêverie; Escobar sait un chemin de velours, LA FONTAINE.
Escobarder
(è-sko-bar-dé), v. intr. User de réticences, de mots à double entente dans le dessein de tromper. Nous n'escobarderons point sur une des plus grandes questions qui nous aient été jamais soumises, MIRABEAU.
Escoffier
(è-sko-fi-é), v. t. Terme populaire. Tuer.
Escoffion
(è-sko-fion), n. m. Ancienne coiffure à l'usage du peuple. D'abord leurs escoffions ont volé par la place, MOLIÈRE.
Escourgée
(è-skour-jée), n. f. 1° Fouet fait de plusieurs lanières de cuir. En les faisant (les Juifs qui refusaient de manger de la chair de porc) déchirer avec des fouets et des escourgées de cuir de taureau, SACI, Bible, Machab. II, VII, 1. 2° Coups donnés avec ce fouet. Choeur et héros s'en allant chargés d'escourgées.
Escouvillon
n. m. Balai dont se servaient les boulangers pour nettoyer le four. (La Curne)
Escuara
(è-sku-a-ra), n. m. Langue des peuples basques.
Eskipeson
n. f. Vivres. " Et aura aussi ledit duc pour luy et toutes lesdites gens convenable eskipeson pur leur passage en mer. " (La Curne)
Espadon
(è-spa-don), n. m. Grande et large épée qu'on tenait à deux mains. Les Suisses quittèrent les piques pour l'espadon à deux mains, VOLTAIRE.
Espalier
(è-spa-lié), n. m. Terme d'ancienne marine. Nom donné aux deux premiers forçats d'une galère qui réglaient le mouvement des autres.
Espar
(è-spar), n. m. Mar. Longue pièce de bois utilisée comme mât, beaupré, vergue. Par ext. Vergue, gui, corne (de bois ou de métal). Tous leurs ―espars‖, avirons, mâts ou vergues, s'agitèrent en cherchant dans le vide. LOTI. Espingole:(è-spin-go-l'), n. f. Espèce de fusil court, à canon évasé en trompe, qu'on chargeait de plusieurs balles; quelquefois le canon est en cuivre.
Espolette
(è-spo-lè-t') ou ESPOULETTE (è-spou-lè-t'), n. f. Sorte de mèche qui servait à mettre le feu aux bombes et obus.
Esponton
(è-spon-ton), n. m. Demi-pique que portaient autrefois les officiers d'infanterie, et dont on se servait sur les vaisseaux pour l'abordage.
Espringale
(è-sprin-ga-l'), n. f. Espèce de baliste autrefois en usage dans les armées du moyen âge.
Esquille
(è-ski-ll', ll mouillées, et non è-skiye), n. f. Terme de chirurgie. Petit fragment d'un os carié ou fracturé.
Esquipot
(è-ski-po), n. m. Sorte de tire-lire en terre cuite, où l'on dépose de minces épargnes.
Essandole
(è-san-do-l'), n. f. Nom donné à de petits ais pour couvrir les maisons.
Essarter
(è-sar-té), v. t. 1° Arracher le bois, les épines d'une terre pour la défricher 2° Essarter des bois, les éclaircir en arrachant les sous-bois et les épines.
Essette
(è-sè-t'), n. f. Sorte de marteau à tête ronde d'un côté et tranchant de l'autre.
Essoriller
(è-so-ri-llé, ll mouillées, et non è-sori-yé), v. t. Couper ou faire perdre les oreilles.
Estacade
(è-sta-ka-d'), n. f. Nom donné à plusieurs grosses et longues pièces de bois garnies de fer et de chaînes mises à l'entrée d'un port, dans un chenal, pour les fermer.
Estadou
(è-sta-dou), n. m. Scie à deux lames très fines qui sert à former les dents des peignes.
Estafier
(è-sta-fié; l'r ne se lie jamais; au pluriel, l's se lie: des è-sta-fié-z armés), n. m. 1° En Italie, domestique armé et portant manteau 2° En français, laquais de haute taille 3° Souteneur de mauvais lieux.
Estage
Du bas latin staticum, du latin classique stare, se tenir. Par le droit d'estage, le seigneur pouvait imposer à ses vassaux des périodes de garnison au château seigneurial.
Estancia
(è-stan-si-a), n. f. Établissement rural pour l'éducation et la conservation des bestiaux dans l'Amérique du Sud.
Estavelle
(è-sta-vè-l'), n. f. Nom languedocien de certaines fontaines temporaires.
Esteilles
(è-stè-ll', ll mouillées), n. f. plur. Terme de métallurgie. Coins de bois qui assujettissent le marteau.
Ester
(è-sté), v. t. Terme de Droit. Usité seulement à l'infinitif dans cette phrase: ester en jugement, poursuivre une action en justice ou défendre à cette action, c'est-à-dire se présenter en justice soit comme demandeur, soit comme défendeur.
Estier
(è-stié), n. m. Terme de pêche. Conduit de communication entre un lac et une rivière, entre un marais et la mer.
Estive
(è-sti-v'), n. f. Contre-poids qu'on donne à chaque côté d'un bâtiment pour en balancer la charge, en sorte qu'un côté ne pèse pas plus qu'un autre. Mettre une galère en estive. Charge en estive, se dit des cargaisons susceptibles d'être pressées, comprimées.
Estoc
(è-stok), n. m. Se dit d'une arme ou d'un coup destiné à percer (avec la pointe).
Estramaçon
(è-stra-ma-son), n. m. Épée droite, longue et à deux tranchants.
Estran
(è-stran), n. m. Terme de marine peu usité. Partie d'une côte plate que la mer couvre et découvre tour à tour.
Estrapade
(è-stra-pa-d'), n. f. Anciennt Supplice qui consistait à suspendre le condamné au sommet d'une potence par une corde qu'on laissait brusquement se dérouler jusqu'à ce qu'il fût près du sol. Condamner à l'estrapade. Donner l'estrapade à un soldat puni. — Par méton. La potence qui servait à l'estrapade. — V. tr. <conjug.: 1> ESTRAPADER, 1680.
Estrif
(é-strif), n. m. Terme vieilli. Querelle, lutte. En cet estrif la servante tomba, LA FONTAINE.
Eubage
(eu-ba-j'), n. m. Chez les Gaulois, classe qui, nommée entre les druides et les bardes, avait pour principale occupation l'étude de l'astronomie, des choses naturelles et de la divination.
Eucologe
(eu-ko-lo-j'), n. m. Terme de liturgie. Livre contenant l'office des dimanches et des principales fêtes de l'année.
Eudémon
(eu-dé-mon), n. m. Terme d'astrologie. La quatrième maison dans la figure du ciel; elle marque les succès, la prospérité, etc.
Euménide
(eu-mé-ni-d'), n. f. Terme de mythologie. Furie. Je vois les Euménides Secouer leurs flambeaux vengeurs des parricides, VOLTAIRE.
Euphonie
(eu-fo-nie), n. f. 1° Terme de musique. Son agréable d'une seule voix ou d'un seul instrument. La musette sert à accompagner quelques airs de romance qui ne sont pas sans euphonie, CHATEAUBRIAND. 2° Terme de grammaire. Ce qui rend la prononciation douce et coulante.
Euripe
(eu-ri-p'), n. m. 1° Nom d'un détroit entre la Grèce et l'île d'Eubée où la mer avait un flux et reflux irrégulier.Fig. S'est dit pour mouvement irrégulier. 2° Terme d'antiquité. Nom qu'on donnait à Rome à un canal d'environ trois mètres de largeur qui, dans le grand cirque, séparait de l'arène les gradins, et avait pour objet d'empêcher les bêtes féroces de se jeter sur les spectateurs.
Eurythmie
(eu-ri-tmie), n. f. Rapport harmonieux des proportions, des lignes ou du mouvement d’un ouvrage d’architecture, de peinture ou de musique.
Eustache
(eu-sta-ch'), n. m. Petit couteau grossier, à manche de bois.
Exarque
(è-gzar-k'), n. m. 1° Vicaire général de l'empereur en Occident qui faisait sa résidence à Ravenne 2° Dans l'Église grecque, dignitaire député par le patriarche pour visiter les provinces, et dont le titre répond à celui de légat dans l'Église latine.
Exaudi
(è-gzô-di), n. m. Premier mot de l'introït de la messe du cinquième dimanche après Pâques. Dimanche de l'Exaudi.
Exciper
(è-ksi-pé), v. intr. Terme de droit. Alléguer une exception, une fin de non-recevoir. Exciper de l'autorité de la chose jugée. S'appuyer, s'autoriser d'une pièce, etc. Il excipa de plusieurs actes.
Exeat
(è-gzé-at'), n. m. Permission que l'évêque donne à un ecclésiastique, son diocésain, d'aller exercer dans un autre diocèse. Fig. Donner à quelqu'un son exeat, le congédier.
Exèdre
(è-gzè-dr'), n. f. Terme d'antiquité. Emplacement couvert pour s'asseoir. Exégète(s): (è-gzé-jé-t'), n. m. Savant qui se consacre à l'explication et à l'interprétation des livres saints.
Exègue
(ê-gzè-gh'), n. m. Ancien terme de droit. Évaluation à prix réduit 2° À l'exègue, à prix réduit.
Exhéréder
(è-gzé-ré-dé), v. t. Synonyme, dans le langage technique, de déshériter. Il fut exhérédé.
Exhumation
(è-gzu-ma-sion; en vers, de cinq syllabes), n. f. Action d'exhumer un corps.
Exondé
ÉE (è-gzon-dé, dée), adj. Terme de géologie. Sorti hors des eaux. Terre exondée.
Exorde
(è-gzor-d'), n. m. Terme de rhétorique. La première partie du discours.
Expédition
(èk-spé-di-sion; en vers, de cinq syllabes), n. f. Figure de rhétorique par laquelle on écarte tout, excepté un seul chef, sur lequel on réunit toute la force de son raisonnement; c'est une sorte de paralipse.
Explétif
IVE (èk-splé-tif, ti-v'), adj. Terme de grammaire. Il se dit de mots inutiles au sens, mais qui servent à remplir la phrase. Dans la phrase suivante moi est explétif: Avant que de parler prenez-moi ce mouchoir, MOLIÈRE.
Expugnable
(èk-spugh-na-bl'), adj. Que l'on peut prendre de vive force. Gibraltar n'est pas expugnable.
Extemporané
ÉE (èk-stan-po-ra-né, née), adj. Terme de jurisprudence. Sans préméditation.
Extrorse
(èk-stror-s'), adj. Terme de botanique. Qui se dirige de dedans en dehors. Les anthères de l'iris sont extrorses.