Tabagie
(ta-ba-jie), n. f. 1° Lieu public où l'on allait fumer du tabac 2° Petite cassette où l'on renferme tout ce qui sert pour fumer.
Tabarin
(ta-ba-rin), n. m. 1° Farceur qui égayait de ses quolibets, au commencement du XVIIe siècle, les rues et les places de Paris, principalement le pont Neuf 2° Par emploi d'un nom propre pour nom appellatif, farceur qui monte sur des tréteaux pour représenter dans les places publiques. Faire le Tabarin, faire le bouffon.
Tabellaire
(ta-bel-lê-r'), adj. En forme de table. Impression tabellaire, celle qui se fait avec planches solides.
Tabelle
(ta-bè-l'), n. f. 1° S'est dit autrefois des mémoires contenant des comptes 2° Rôle, liste. On lui donnera sur la tabelle le même nombre de prédications qui incombent à ses collègues, Journ. de Genève, 30 mars 1875.
Tabellion
(ta-bèl-li-on), n. m. 1° Primitivement, officiers qui avaient pour fonction de délivrer les grosses des actes reçus en minutes par les notaires 2° Officier public qui faisait fonction de notaire dans les juridictions subalternes et seigneuriales.
Tabernacle
(ta-bèr-na-kl'), n. m. Terme de la marine des galères. Lieu d'environ six pans de long, et élevé d'un degré au-dessus du reste; c'est la place d'où le capitaine faisait le commandement. Il demeura toujours sur le tabernacle, donnant les ordres avec une froideur admirable, RETZ.
Tabis
(ta-bî), n. m. Étoffe de soie unie et ondée, passée à la calandre sous un cylindre qui imprime sur l'étoffe les inégalités onduleuses gravées sur le cylindre même.
Tabloin
(ta-bloin), n. m. Ancien terme d'artillerie. Plate-forme faite de madriers, pour placer une batterie de canons.
Tabor
n. m. Tambour. (La Curne)
Tabouer
(ta-bou-é), v. t. Déclarer tabou.
Tabularium
(ta-bu-la-ri-om'), n. m. Nom donné au dépôt des archives, chez les Romains.
Tabulature
n. f. Notation musicale conventionnelle usitée pour certains instruments, du moyen âge jusque vers le XVIIIe s.
Taburel
n. m. Tambourin. (La Curne)
Tabut
(ta-bu), n. m. Terme vieilli. Trouble, tumulte. Ils emploient le loisir qui leur est donné, à l'écart du tabut du monde, à méditer les grandes grâces qu'ils ont reçues du ciel, LE FAUCHEUR.
Tacan
n. m. Bruit, tumulte. (La Curne)
Tacet
(ta-sèt'), n. m. Mot latin qu'on écrit sur une partie de musique pour indiquer que la voix ou l'instrument doit garder le silence pendant toute la durée du morceau ou du mouvement. Fig. et familièrement. Tenir, garder le tacet, ne pas parler, ne pas dire son secret.
Tacon
(ta-kon), n. m. Jeune saumoneau, dans le bassin de la Loire.
Tacques
(ta-k'), n. f. plur. Se disait, dans les tarifs de douane, de tous les ustensiles de fer fondu.
Taction
(ta-ksion), n. f. Terme très peu usité. Action de toucher.
Tafia
(ta-fia), n. m. L'eau-de-vie de cannes, qui se fait avec les écumes et les gros sirops de sucre; les Français l'appellent guildive et les Anglais rhum.
Taforée
n. f. Barque à passer des chevaux. (La Curne)
Tafouilleux
(ta-fou-lleû, ll mouillées), n. m. Homme autrefois chargé de ramasser les objets que la Seine charriait, DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes, 1867.
Tailladin
(ta-lla-din, ll mouillées), n. m. Terme de confiseur. Tranche mince de citron ou d'orange.
Taillant
(ta-llan, ll mouillées, et non ta-yan), n. m. Tranchant d'un couteau, d'une épée, etc. Ébrécher le taillant d'une hache.
Taille-mer
(tâ-lle-mèr, ll mouillées), n. m. Terme de marine. Pièce de bois saillante, appliquée sur le devant de l'étrave, et servant à couper l'eau.
Taille-vent
(ta-lle-van; ll mouillées), n. m. Terme de marine. Voile à bourcet qui remplace la grande voile, dans certains bâtiments, quand le vent est fort; se dit aussi quelquefois de la grande voile.
Taillerole
ou TAILLEROLLE (ta-lle-ro-l', ll mouillées), n. f. Instrument pour tondre le velours.
Taillole
(ta-llo-l', ll mouillées), n. f. Nom, en Provence, de la longue ceinture de laine presque toujours rouge avec laquelle les gens se serrent les reins, en haine des bretelles. Un grand garçon, alerte et solide, les reins étroitement serrés dans sa taillole en laine rouge, ALPH. DAUDET.
Talaire
(ta-lê-r'), adj. Terme d'antiquité. Qui descend jusqu'aux talons. Tunique talaire (du lat. talaris, de talus, talon).
Talbot
(tal-bo), n. m. Nom donné dans le Poitou à un billot de bois que les paysans mettent au cou de leurs chiens pour les empêcher de courir trop librement ou d'attaquer les passants, Affiches de Paris, 4 janv. 1777, dans LACURNE.
Talevas
(ta-le-vâ), n. m. Ancien terme militaire. Grand bouclier carré, employé dans le combat à pied.
Talle
(ta-l'), n. f. 1° Branche enracinée qu'un arbre pousse à son pied 2° Nom donné aux branches ou aux jeunes tiges qui s'élèvent, soit de la racine, soit de la tige souterraine des plantes annuelles ou herbacées, et qui forment par leur réunion une touffe plus ou moins considérable.
Tallevane
(ta-le-va-n'), n. f. Pot de grès où l'on met du beurre. Des beurres de provision dans de longs pots de grès, qu'on nomme tallevanes, GENLIS.
Talonnière
(ta-lo-niè-r'), n. f. 1° Ailes que Mercure porte aux talons, pour faire ses courses plus vite, en qualité de messager des dieux 2° Morceau de cuir que les religieux des ordres déchaussés ajoutaient à leurs sandales pendant l'hiver, pour se couvrir les talons 3° Terme de marine. Partie inférieure du gouvernail, coupée en onglet pour ne pas porter sur la saillie que fait la quille au delà de l'étambot.
Talure
n. f. Meurtrissure; meurtrissure d’un fruit.
Taluser
(ta-lu-zé), v. t. Terme de marine. Tailler en biseau, en parlant d'une pièce de bois.
Taluter
(ta-lu-té), v. t. Construire ou mettre en talus. Taluter les bords d'un étang.
Tamerlan
(ta-mèr-lan), n. m. Se dit, par plaisanterie, d'un homme pacifique, qui, faisant partie de quelque milice bourgeoise, essaye de se donner un air guerrier.
Tandelin
(tan-de-lin), n. m. Hotte de sapin à l'usage du saunier.
Tanevot
(ta-ne-vo), n. m. Terme de menuisier. Moulure qui a la forme du quart d'un ovale avec filet et dégagement.
Tangue
(tan-gh'), n. f. Sorte de dépôt terreux qui se trouve en certaines baies et embouchures de rivières, et qui est un excellent engrais.
Tantet
(tan-tè; le t ne se lie pas dans la conversation), n. m. Terme familier. Une petite quantité, un peu, tant soit peu. Un tantet de pain, de vin.
Tapabor
(ta-pa-bor), n. m. Terme vieilli. Nom d'une sorte de bonnet pour la campagne, dont on peut rabattre les bords, pour se garantir de la pluie et du vent. Il est temps d'avancer; baissons le tapabor, CORNEILLE.
Tapin
(ta-pin), n. m. Populairement. Celui qui battait le tambour.
Tapinois
OISE (ta-pi-noî, noi-z'), n. m. et f. 1° Celui, celle qui se cache pour faire quelque chose 2° En tapinois, loc. adv. Sourdement, en cachette 3° Fig. D'une manière rusée, dissimulée. Votre oeil en tapinois me dérobe mon coeur, MOLIÈRE.
Tapion
(ta-pi-on), n. m. Terme de marine. Nom donné aux taches ou marques blanches qui s'aperçoivent sur les mornes ou rochers, et qu'on prend de loin pour des voiles ou des navires.
Taponner
(ta-po-né), v. t. Arranger les cheveux en tapons, sorte de coiffure des dames du temps de Louis XIV. Le bel air est de se peigner pour contrefaire la petite tête revenante; vous taponnerez tout cela à merveille; cela est fait en un moment, SÉV. 15 avril 1671.
Tarabiscot
(ta-ra-bi-sko), n. m. Terme de menuiserie. Petite cavité, dite aussi grain d'orge, qui sépare une moulure d'une autre ou d'une partie lisse. Outil avec lequel on fait cette cavité.
Taranche
(ta-ran-ch'), n. f. Grosse cheville de fer qui sert à tourner la vis d'un pressoir.
Tarare
(ta-ra-r'), interj. familière. Il marque la moquerie, le dédain. Lélie: S'il faut pour l'obtenir que tes genoux j'embrasse, Vois-moi.... - Mascarille: Tarare! MOLIÈRE.
Tarbouch
(tar-bouch), n. m. Espèce de turban; bonnet de couleur rouge à gland bleu.
Tardillon
(tar-di-llon, ll mouillés) ou TARDON (tar-don), n. m. Terme rural. Il se dit en général de tous les petits animaux, poulets et autres qui naissent tardivement.
Tardité
(tar-di-té), n. f. Mot forgé du latin. Lenteur qui fait qu'on arrive tard. Fig. Lenteur à apprendre. Mon précepteur a accommodé sa patience à ma tardité, MALHERBE.
Tarentelle
(ta-ran-tè-l'), n. f. Nom d'une espèce de danse des environs de Tarente en Italie. Le prince d'Amalfi, Napolitain de la plus belle figure, qui priait Corinne de danser avec lui la tarentelle, STAËL.
Targe
(tar-j'), n. f. Espèce de bouclier. Le mot de targe, dans les anciens écrivains, semble appliqué indifféremment à tous les boucliers; dans le XVe siècle, il paraît désigner plus spécialement celui que portaient les hommes d'armes et les archers.
Taricheute
(ta-ri-keu-t'), n. m. Terme d'antiquité égyptienne. Embaumeur.
Tarlatane
(tar-la-ta-n'), n. f. Espèce de mousseline extrêmement claire et légère dont les femmes font des toilettes de bal.
Tarole
(ta-ro-l'), n. f. Sorte de tambour, de même diamètre que le tambour ordinaire, mais beaucoup moins haut et plus léger; le son est plus clair, mais porte moins loin.
Taroupe
(ta-rou-p'), n. f. Poil qui croît entre les sourcils.
Tarpéienne
(tar-pé-iè-n'), adj. f. Roche Tarpéienne, à Rome, partie du mont Capitolin d'où l'on précipitait les condamnés à mort. Je n'avais pas besoin de cette leçon pour savoir qu'il est peu de distance de la roche Tarpéienne au Capitole, MIRABEAU.
Tartane
(tar-ta-n'), n. f. Terme de marine. Nom d'un petit navire de la Méditerranée, dont la forme allongée est analogue à celle des chebeks; en général, il est ponté, et porte un seul mât et une voile latine. La tartane est un bâtiment de transport et de pêche.
Tartaufle
(tar-tô-fl'), n. f. Nom vulgaire de la pomme de terre.
Tartufier
(tar-tu-fi-é), v. t. 1° Mot créé par Molière: marier à Tartufe 2° Captiver, séduire, comme Tartufe captive Orgon 3° V. t. Faire le tartufe.
Tasse
(tâ-s'), n. f. Nom donné au moyen âge à des bourses de cuir portées par les hommes.
Tasselier
(ta-se-lié), n. m. Chaussée destinée à recevoir les mulons (tas de sel), Enquête sur les sels, 1868.
Tassette
(tà-sè-t'), n. f. Plaques d'acier qui protègent le haut des cuisses, dans les anciennes armures. S'est dit plus tard des basques d'un pourpoint.
Tassiot
(ta-sio), n. m. Croix, formée de deux lattes, par laquelle le vannier commence certains ouvrages.
Tâte-au-pot
(tâ-tô-po), n. m. Homme qui se mêle des affaires de ménage.
Tâte-poule
(tâ-te-pou-l'), n. m. Terme populaire. Sobriquet que l'on donne à un homme qui s'occupe de soins domestiques, de choses trop minutieuses. Au plur. Des tâte-poule.
Tauchie
(tô-chie), n. f. Ancien mot signifiant damasquinure. Les splendides arquebuses enrichies de tauchies d'argent ou d'ivoire, LAVOIX.
Taudion
n. m. Voyez TAUDIS. Taudion est populaire. (Dict. de l’Académie 1762).
Taudis
(tô-dî), n. m. Anciennement, logement qui faisait partie des travaux d'un siége pour la facilité des approches.
Taumuche
(tô-mu-ch'), n. f. Butte de terre (Poitou).
Taupin
(tô-pin), n. m. 1° Nom qu'on donnait à un corps de milice française sous Charles VII. Les francs Taupins (avec un T majuscule) 2° Dans l'argot des lycées, élève en mathématiques spéciales (aspirant à l'École polytechnique, à l'École normale, à l'École centrale).
Tautochrone
(tô-to-kro-n'), adj. Qui a lieu en des temps égaux.
Tautogramme
(tô-to-gra-m'), n. m. Pièce de vers où l'on n'emploie que des mots qui commencent tous par la même lettre. Adj. Vers tautogrammes, dits aussi vers lettrisés, vers dont les mots commencent par une même lettre.
Tautologie
(tô-to-lo-jie), n. f. Vice d'élocution par lequel on redit toujours la même chose. Le sophiste trompe ou par des choses fausses, ou par des paradoxes, ou par le solécisme, ou par la tautologie, DIDEROT.
Tautophonie
(tô-to-fo-nie), n. f. Répétition excessive du même son, comme dans: Ton thé t'at-il ôté ta toux?
Tavaïolle
(ta-va-io-l'), n. f. Linge garni de dentelles dont on se sert à l'église pour une offrande.
Taveler
(ta-ve-lé), v. t. Marquer de taches, de mouchetures. Se taveler, v. pr. Devenir tavelé. La peau de cet animal commence à se taveler.
Taxiarque
(ta-ksi-ar-k'), n. m. Terme d'antiquité. Officier supérieur dans les armées grecques.
Taxilogie
(ta-ksi-lo-jie), n. f. Science des classifications.
Tayon
(ta-ion), n. m. Terme d'eaux et forêts. Se dit des baliveaux réservés depuis trois coupes, et qui ont par conséquent trois fois l'âge d'un taillis. XIVe s. Se disait pour grand-père, et taye pour grand-mère.
Teil
(tèll', ll mouillées) et TEILLEAU (tè-llô, ll mouillées), n. m. Noms populaires du tilleul.
Télamons
(té-la-mon), n. m. plur. Terme d'architecture. Figures humaines employées à soutenir des corniches, des consoles, etc.
Télégonie
(té-lé-go-nie), n. f. Titre d'un des poèmes du cycle troyen.
Téléologie
(té-lé-o-lo-jie), n. f. Terme de philosophie. Doctrine des causes finales, c'est-à-dire celle qui explique les êtres par le but apparent auquel ils semblent destinés.
Télésie
(té-lé-zie), n. f. Nom donné par Haüy aux trois gemmes les plus précieuses, le rubis, le saphir et la topaze d'Orient.
Tellière
(tè-liè-r'), adj. m. Papier tellière, beau papier dit aussi papier ministre, de grand format, employé surtout pour les impressions de bureau et les pétitions. Substantivement. Du tellière, de beau tellière.
Téménos
(té-mé-nos'), n. m. Terme d'antiquité grecque. Enceinte consacrée autour d'un temple.
Tenaillon
(te-nâ-llon, ll mouillées, et non te-nâ-yon), n. m. Ouvrage de fortification qui se trouve quelquefois placé sur chacune des faces d'une demi-lune, dont il laisse le saillant découvert. Ils (les assiégés dans Lille) repoussèrent par deux fois 7000 hommes qui attaquèrent leur chemin couvert et un tenaillon, SAINT-SIMON.
Ténare
(té-na-r'), n. m. L'enfer des païens (avec un T majuscule).
Tendelle
(tan-dè-l'), n. f. Sorte de piége. La grive et ses congénères pourront être pris au moyen de piéges dits tendelles, usités dans le pays, à condition que l'appât soit exclusivement composé de genièvre, Arr. du préfet de la Lozère du 5 août 1875.
Tènement
(tè-ne-man), n. m. 1° Terme de féodalité. Métairie dépendante d'une seigneurie 2° Un tènement de maisons, maisons qui se tiennent. Vendre un tènement de maisons.
Tenso
n. f. Chez les troubadours provençaux du moyen âge, chanson dialoguée et en plusieurs couplets.
Tenson
(tan-son), n. f. Terme de poésie du moyen âge. Dispute sur une question de galanterie, dans laquelle deux ou plusieurs poëtes soutenaient des partis différents. Ces pièces de poésie avaient parfois aussi pour objet des plaintes langoureuses ou des reproches amers.
Téorbe
ou THÉORBE (té-or-b'), n. m. Instrument à cordes pincées, de la famille des luths, inventé au commencement du XVIe siècle par un musicien italien, nommé Bardella.
Tepidarium
(té-pi-da-ri-om'), n. m. Chambre des thermes romains où l'on prenait les bains tièdes.
Tercer
ou TERSER (tèr-sé), v. t. Donner un troisième labour, une troisième façon à la vigne.
Térébinthe
(té-ré-bin-t'), n. m. Nom vulgaire et spécifique du pistachier.
Terek
(té-rèk), n. m. Ancien nom du goudron, Tarif, 18 sept. 1664.
Terminis
(IN) (in'-tèr-mi-nis'), loc. latine usitée en termes de jurisprudence. Une décision in terminis est celle dans laquelle le juge a atteint les limites du mandat qui lui est confié.
Téroulle
(té-rou-l'), n. f. Terre noire et légère qui, dans la recherche des mines de charbon de terre, est considérée comme un indice de l'approche de ce minéral.
Terrage
(tè-ra-j'), n. m. Anciennement, droit seigneurial, qui se levait en plusieurs points comme la dîme de dix ou douze gerbes l'une.
Terral
(tè-ral), n. m. Terme de marine peu usité. Brise de terre, vent qui souffle de la terre vers le large, par opposition à brise de mer, celle qui, venant du large, pousse vers la terre.
Terraqué
ÉE (tèr-ra-ké, kée), adj. Composé de terre et d'eau; usité seulement dans ces locutions et analogues: globe terraqué, masse terraquée. J'ai bien peur que notre petit globe terraqué ne soit précisément les petites maisons de l'univers dont vous me faites l'honneur de me parler, VOLTAIRE.
Terrible
(tè-ri-bl'), adj. Frère terrible, se dit, chez les francs-maçons, de celui qui préside aux épreuves auxquelles on soumet les récipiendaires.
Tervagan
(tèr-va-gan), n. m. Nom donné jadis chez les chrétiens à de prétendus dieux des musulmans. On trouve aussi tarvagant. Et reniant Mahom, Jupin et Tarvagant, LA FONTAINE.
Terve
adj. Mince. " Une tranche terve de jambon. " (La Curne)
Terza-rima
(tèr-tsa-ri-ma), n. f. Système de versification employé par les premiers poëtes italiens, par Dante et Pétrarque, dans leurs grands poëmes. Ce système consistait à couper le chant en tercets ou stances de trois vers. Mais, bien que le sens fût arrêté ou au moins suspendu à la fin de chaque tercet, tous se reliaient pourtant l'un à l'autre, parce qu'il y avait au milieu de chacun un vers qui amenait deux rimes dans le suivant.
Terzetto
(tèr-tsè-tto), n. m. Terme de musique. Composition de peu d'étendue pour trois voix ou trois instruments.
Tesée
n. f. Toise. "Lui a le bon fer tranchant mis Et la lance une tesée Lui a parmy le corps passée. (La Curne)
Tesselle
(tè-sè-l'), n. f. Morceau de marbre carré qui entre dans la composition d'un pavé.
Tessellé
ÉE (tè-sè-lé, lée), adj. Qui est disposé par carreaux, comme un damier.
Tessère
(tè-sê-r'), n. f. Dans l'antiquité chrétienne, nom donné à des objets qui servaient de signe de ralliement entre chrétiens.
Testif
(tè-stif), n. m. Poil de chameau.
Tête-bleu
(tê-te-bleu), interj. Espèce de jurement de l'ancienne comédie. Tête-bleu! ce me sont de mortelles blessures, De voir qu'avec le vice on garde des mesures, MOLIÈRE.
Têteau
(tê-tô), n. m. En agriculture, extrémité d'une maîtresse branche.
Tetonnière
(te-to-niè-r'), n. f. Mot populaire et grossier, désignant une femme qui a beaucoup de gorge.
Tétragramme
(té-tra-gra-m'), adj. 1° Terme de grammaire. Qui est composé de quatre lettres. N. m. Un tétragramme. Locution mystique employée pour exprimer, sans le prononcer, le nom de la Divinité.
Tétralogie
(té-tra-lo-jie), n. f. Terme d'antiquité grecque. Ensemble de quatre pièces de théâtre que les poëtes présentaient au concours: les trois premières étaient des tragédies, et la quatrième un drame satyrique.
Tétramaze
(té-tra-ma-z'), adj. Qui a quatre mamelles.
Tétrarque
(té-trar-k'), n. m. 1° Terme d'antiquité. Prince dépendant d'une puissance supérieure, et dont les États étaient censés faire la quatrième partie d'un royaume démembré. L'ancien sénat de Rome, qui accordait des titres de roi et de tétrarque, VOLTAIRE. 2° Chef d'une tétrarchie, dans la phalange grecque.
Tétrastyle
(té-tra-sti-l'), n. m. Terme d'architecture. Temple à quatre colonnes de front. Adj. Un temple tétrastyle.
Tette
(tè-t'), n. f. Le bout de la mamelle; ne se dit qu'en parlant des animaux.
Textuaire
(tèk-stu-è-r'), n. m. Livre où il n'y a que le texte, sans commentaire, sans notes. Un textuaire de la Bible. Adj. Qui concerne le texte.
Thalame
n. m. Fiole à long col, matras. (La Curne)
Thalamege
n. f. Navire. Par le conseil du pilot feurent sonnées les trompettes de la thalamege en intonation de guare serre, RABELAIS. (La Curne)
Thalassique
(ta-la-ssi-k'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui a rapport à la mer, qui en provient.
Thalassomeli
(ta-la-sso-mé-li), n. m. Médicament que les anciens composaient de parties égales d'eau de mer, de miel et d'eau de pluie, le tout exposé au soleil pendant la canicule dans un vase poissé; c'était un médicament purgatif.
Thanatologie
(ta-na-to-lo-jie), n. m. Etude des causes, des caractères et de la nature de la mort.
Thaumaturge
(tô-ma-tur-j'), adj. Qui fait des miracles. Saint Grégoire Thaumaturge.
Thébaïde
(té-ba-i-d'), n. f. Lieu désert dans l'Égypte, où se retirèrent de pieux solitaires chrétiens; ainsi nommé parce qu'il était voisin de la ville de Thèbes. Fig. Lieu désert, solitude profonde.
Théodolite
(té-o-do-li-t'), n. m. Instrument d'astronomie et de géodésie, qui sert à mesurer directement les angles réduits à l'horizon, et les distances zénithales.
Théogonie
(té-o-go-nie), n. f. 1° Génération des dieux. Titre d'un poëme d'Hésiode 2° Tout système religieux dans l'antiquité païenne sur les rapports des dieux entre eux et avec le monde.
Theologastre
n. m. Mauvais théologien, dans les Touches de des Accords, p. 47. (La Curne)
Théophore
(té-o-fo-r'), adj. Terme d'antiquité. Qui porte un nom de dieu.
Thésis
(té-zis'), n. f. Terme de prosodie ancienne. Syllabe sur laquelle on posait le pied à terre ou la main sur le pupitre: c'est ce mouvement que nous appelons le frappé.
Thesmothète
(tè-smo-tè-t'), n. m. Terme d'antiquité. Titre qu'on donnait dans Athènes aux magistrats gardiens des lois.
Thétis
(té-tis'), n. f. 1° Terme de mythologie. Une des déesses de la mer, qui fut mère d'Achille 2° La mer. Plongé dans le sein de Thétis, Le soleil a cédé l'empire à la pâle reine des nuits, LAMART. Médit. Le golfe de Baïa 3° Genre de coquilles bivalves.
Théurgie
(té-ur-jie), n. f. Espèce de magie qui procurait commerce avec les divinités bienfaisantes. Toutes les religions alors connues admettaient une espèce de magie; et on distinguait la magie céleste et la magie infernale, la nécromancie et la théurgie; tout était prodige, divination, oracle, VOLTAIRE.
Thibaude
(ti-bô-d'), n. f. tissu grossier fait de poil de vache dont on se sert pour doubler les tapis de pied. Thiephaigne ou Tiphaine: n. f. Epiphanie. (La Curne)
Thor
n. m. Taureau. " Ils prenoient leur recreation à faire combattre les thoreaulx, thor contre thor. " (La Curne)
Thrène
(trê-n'), n. m. Terme d'antiquité grecque. Chant de deuil. La poésie lyrique.... recueillie dans ses thrènes, A. BOUCHÉ-LECLERCQ.
Thrénodie
(tré-no-die), n. f. Pièce de vers exprimant des lamentations sur un malheur public ou privé.
Thune
(tu-n'), n. f. Ancien terme d'argot. Aumône. Le roi de thune ou de la thune, le chef des mendiants. Chevaliers de la thune, les mendiants. Moi, Clopin Trouillefou, roi de Thune, successeur du grand coësre, suzerain suprême du royaume de l'argot, V. HUGO.
Thuriféraire
(tu-ri-fé-rê-r'), n. m. Clerc qui dans les cérémonies de l'Église porte l'encensoir et la navette où est l'encens. Fig. Flatteur, louangeur.
Thurifère
(tu-ri-fê-r'), adj. Se dit des arbres qui donnent une résine analogue à l'encens.
Thyade
(ti-a-d'), n. f. Nom donné aux bacchantes.
Thyrse
(tir-s'), n. m. Javelot environné de pampre et de lierre, et terminé par une extrémité en forme de pomme de pin.
Tierçage
(tièr-sa-j'), n. m. Terme d'ancienne coutume. Tiers des biens d'un défunt, que le curé de la paroisse avait droit de prendre, en certains endroits, pour donner la sépulture au corps.
Tierce-feuille
(tièr-se-feu-ll', ll mouillées), n. f. Terme de blason. Figure semblable à celle du trèfle, dont elle ne diffère que parce qu'elle n'a pas de queue; on en charge les écus des armoiries.
Tiercement
(tièr-se-man), n. m. Ancien terme de pratique. Surenchère du tiers sur le prix d'une chose après adjudication. Dans les fermes du roi, la surenchère par laquelle on triplait le prix de l'adjudication.
Tiercerolle
(tièr-se-ro-l'), n. f. Barrique contenant 210 litres.
Tierceron
(tièr-se-ron), n. m. Arc qui naît des angles dans une voûte ogivale.
Tierciere
n. f. Mesure pour les liquides. Une tierciere de bon vin, Bouchet. (La Curne)
Tieu tieu margot
Façon dont les paysans appelaient les vaches. (La Curne)
Tignon
(ti-gnon), n. m. Terme populaire. La partie des cheveux qui est derrière la tête, en parlant des femmes. à l'ombre d'un tignon frisé Elle croit nous cacher son âge, LEGRAND.
Tigrine
(ti-gri-n'), n. f. Étoffe souple et légère, mélangée de soie et de cachemire.
Tillac
(ti-llak, ll mouillées, et non ti-yak), n. m.Terme de marine. Synonyme de pont, seul usité aujourd'hui.
Tille
(ti-ll'), n. f. Instrument qui est tout ensemble hache et marteau à l'usage des tonneliers, des couvreurs et d'autres artisans; il se nomme aussi hachette et assette.
Tillotte
(ti-llo-t') ou TILLOLLE (ti-llo-l'), n. f. Petit bateau très léger, terminé en pointe à ses extrémités, pour pêcher dans les endroits où il y a très peu d'eau.
Tine
(ti-n'), n. f. Tonneau qui sert à transporter de l'eau. Sert aussi à transporter la vendange de la vigne au pressoir.
Tinel
(ti-nèl), n. m. Terme hors d'usage. XIVe s. Mot tiré de l'italien, qui signifie une salle basse où les domestiques mangent dans une grande maison.
Tinette
(ti-nè-t'), n. f. Espèce de tonneau qui sert aux vidanges.
Tintin
n. m. 1° Tintement. Tintin de la cloche 2° Chant. Les fredons, entrecoupez du rossignel, le tintin des cigales. (La Curne)
Tintouin
(tin-touin), n. m. 1° Sensation trompeuse d'un bruit analogue à celui d'une cloche qui tinte, et dû à un état morbide du cerveau ou à une lésion du nerf auditif 2° Fig. et familièrement. Inquiétude, embarras que cause une affaire.
Tipule
(ti-pu-l'), n. f. Mouche à longues pattes grêles dont les larves rongent les racines des plantes.
Tira-tutto
(ti-ra-tou-tto), n. m. Terme de musique. Registre destiné à ouvrir tous les jeux de l'orgue à la fois.
Tire-cendre
(ti-re-san-dr'), n. f. Nom donné á la tourmaline, qui, chauffée, attire les cendres et autres corps légers, BUFFON.
Tire-laisse
(ti-re-lè-s'), n. m. Ancien terme familier, emprunté d'un certain jeu, et qui se dit quand un homme vient à être frustré à l'improviste d'une chose qu'il croyait ne pouvoir lui manquer. Le roi essuya pendant le cours de ce siége un cruel tire-laisse, SAINT-SIMON.
Tire-paille
(ti-re-pâ-ll', ll mouillées), n. m. Ancien nom du succin ou ambre jaune.
Tire-sou
(tire-sou), n. m. Terme populaire. Usurier. Importun qui demande sans cesse de l'argent. Au plur. Des tire-sous.
Tirebote
n. m. Soufflet d'orfèvre. (La Curne)
Tiredent
n. m. Arracheur de dents. (La Curne)
Tirelaine
n. m. Voleur de manteau. (La Curne)
Tirelardon
n. m. Goinfre. (La Curne)
Titulature
(ti-tu-la-tu-r'), n. m. Ensemble des titres que porte une personne.
Tombelle
(ton-bè l'), n. f. Tombe formée d'une éminence de terre.
Tonarion
(to-na-ri-on), n. m. Terme d'antiquité. Flûte avec laquelle on donnait le ton aux orateurs.
Tondaille
n. f. 1° Temps où se tondent les bêtes. (Cotgr.) - 2° Repas donné aux femmes après qu'elles avaient achevé de tondre les brebis. (La Curne)
Tonlieu
(ton-lieu), n. m. Droit qui se payait pour les places où l'on étalait dans un marché.
Tonoile
n. m. Tonnerre. (La Curne)
Tontine
(ton-ti-n'), n. f. 1° Réunion d'individus dont chacun convient de jouir viagèrement de l'intérêt de son capital et de l'abandonner ensuite aux survivants qui se partageront les rentes 2° On étend aussi ce nom à toute opération financière fondée sur la durée de la vie humaine 3° On appelle aussi quelquefois tontine la rente que chaque actionnaire reçoit de la tontine.
Topiqueur
n. m. Querelleur. (La Curne)
Toponymie
(to-po-ni-mie), n. f. Etude étymologique des noms de lieux.
Torciner
(tor-si-né), v. t. Tordre le verre pendant qu'il est chaud.
Tordion
n. f. Ancienne danse française, appelée tourdion par Thoinot Arbeau. Elle formait la 3e partie de la basse danse et se dansait sur le même rythme que la gaillarde. (Furetière 1690).
Toreutique
(to-reu-ti-k'), n. f. Nom donné chez les Grecs à la sculpture chryséléphantine, troisième branche de l'art. L'art de la toreutique ou sculpture sur métaux.
Tornace
n. f. Tour de fortification. (La Curne)
Toron
(to-ron), n. m. Assemblage de plusieurs fils de caret tournés ensemble. En levant l'ancre, nous trouvâmes un toron du câble coupé par le corail; et, deux heures plus tard, le câble l'eût été entièrement, LAPÉROUSE.
Torque
(tor-k'), n. m. Terme d'archéologie. Collier gaulois.
Torquer
(tor-ké), v. t. Filer le tabac, pour le mettre en rouleaux.
Torquet
(tor-kè), n. m. Terme vieilli. Ce qui cache une embûche, une attaque.
Torquette
(tor-kè-t'), n. f. Mannequin ou panier d'osier, qui sert à transporter le poisson de mer.
Tors
ORSE (tor, tor-s'), adj. 1° Synonyme de tordu; tors est l'ancien participe passé de tordre 2° Qui est dans un état de torsion. Sa bouche est grosse et torse et semble.... RÉGNIER 3° Terme d'architecture. Colonne torse, celle dont le fût est contourné en forme d'hélice.
Tortil
(tor-til), n. m. Terme de blason. Lambrequin ou ruban qui s'enlace autour d'une couronne; c'est l'ornement spécial du baron.
Tortille
(tor-ti-ll', ll mouillées, et non torti-ye), n. f. Allées étroites et tortueuses dans un bois, dans un parc pour se promener à l'ombre. On dit aussi tortillère.
Torve
adj. Qui jette des regards obliques, qui regarde de travers.
Tostif
adj. Hâtif. " Choses tostives ne sont pas communement de durée. " (La Curne)
Touaille
(tou-â-ll', ll mouillées, et non tou-â-ye), n. f. Linge suspendu à un rouleau, qui sert à s'essuyer les mains après qu'on les a lavées.
Toue
(toue), n. f. Terme de marine. Petite embarcation plate.
Touer
(tou-é), v. x. Terme de marine. Tirer à bord, soit par le moyen du cabestan, soit à bras, sur une amarre dont l'autre extrémité est fixée à terre ou à une ancre mouillée en avant du bâtiment, vers le lieu où l'on veut aller.
Touline
(tou-li-n'), n. f. Terme de marine. Cordage qui sert à touer, à remorquer un navire.
Toupet
(tou-pè), n. m. Petite touffe de poils, de cheveux, de crin, de laine. Un toupet de cheveux Lui fut coupé, droit vers le front du sire, LA FONTAINE.
Toupiller
(tou-pi-llé, ll mouillées, et non tou-pi-yé), v. t. Fig. et familièrement, en parlant des personnes, ne faire qu'aller et venir dans une maison.
Toupiole
(tou-pi-o-l'), n. f. Sceau de Salomon, polygonatum vulgare, DESFONTAINE.
Toupont
n. m. Bouchon. Pour le resjouir au matin, faisoient devant luy sonner des voyrres avecques ung coulteau, ou des flaccons avecques leurs touponts, ou des pinthes avecque leurs couvercles, RABELAIS. (La Curne)
Tourdille
(tour-di-ll', ll mouillées, et non tour-di-ye), adj. Usité seulement dans cette locution: gris tourdille, se dit d'un cheval dont la robe est grise, un peu jaunâtre et parsemée de petits bouquets de poils roussâtres.
Tourie
(tou-rie), n. f. Sorte de grande bouteille de grès entourée de paille, de mousse ou d'osier.
Tourlourou
(tour-lou-rou), n. m. Populairement. Jeune soldat d'infanterie.
Tourmentin
(tour-man-tin), n. m. 1° Terme de marine. Petit foc dont on fait usage pendant la tempête 2° Pétrel.
Tournasine
(tour-na-zi-n') ou TOURNASSINE (tour-na-si-n'), n. f. Quantité ou masse de terre préparée pour être tournée.
Tournelle
(tour-nè-l'), n. f. Ancienne chambre chargée des affaires criminelles à Paris.
Tournevire
(tour-ne-vi-r'), n. f. Terme de marine. Cordage fort, et garni, dans sa longueur, de pommes dont l'effet est de retenir les garcettes. La mer était si grosse que nous employâmes quatre heures à lever notre ancre; la tournevire, la marguerite cassèrent; le cabestan fut brisé, LAPÉROUSE.
Tournioler
(tour-ni-o-lé), v. t. Terme inusité. Prendre des détours en parlant.
Tourrier
n. m. Geôlier. " Sera tenu le geolier ou terrier de traicter le dit debteur à petits frais, au pain et eauve, à la charge de crediteur. " (La Curne)
Tourterrière
(tour-tè-riè-r'), n. f. Gros rouleau qui sert dans les ateliers à transporter des fardeaux considérables.
Tourtoire
(tour-toi-r'), n. f. Terme de chasse. Baguette mince ou houssine, avec laquelle les chasseurs font des battues en frappant sur les buissons.
Touselle
(tou-zè-l'), n. f. Froment précoce dont l'épi est sans barbe, triticum hybernum, L. Je crois qu'il faut les couvrir (les champs) de touselle; Car c'est un grain qui vient fort aisément, LA FONTAINE.
Traban
(tra-ban), n. m. Militaire armé d'une hallebarde, et chargé d'un service particulier. De vingt-quatre trabans qui se relayaient pour le porter (Charles XII, à Pultava), vingt et un furent tués, VOLTAIRE.
Trabe
(tra-b'), n. f. Terme de blason. Bâton qui supporte une bannière. La partie de l'ancre qui en traverse la tige par le haut.
Trabée
(tra-bée), n. f. Terme d'antiquité romaine. Robe blanche ornée de bandes de pourpre en forme de poutre; c'était un vêtement de cérémonie.
Tragal
n. m. Filet. (La Curne)
Tragede
n. m. Troyen. (La Curne)
Trahine
n. f. Charrette. (La Curne)
Traille
(tra-ll', ll mouillées, et non trâ-ye), n. f. Corps flottant, employé pour passer une rivière, dit aussi pont volant; il est fixé à une poulie mobile le long d'un câble tendu en travers d'une rivière. La traille traverse sous l'impulsion du courant qui frappe obliquement ses côtés. Corde qui sert à guider un pont volant.
Traîne-potence
(trê-ne-po-tan-s'), n. m. 1° Mauvais garnement, homme qui finira mal 2° Ce qui porte malheur à ceux qui en approchent.
Traîne-rapière
(trê-ne-ra-piè-r'), n. m. Ancien terme de dénigrement. Bretteur, querelleur.
Traînelle
(trê-nè-l'), n. f. Sac de toile que l'on traîne sur le sable comme une petite charrue pour prendre des lançons.
Trajectaire
n. m. Bateleur. (La Curne)
Tramail
(ou trémail): (tré-mall, ll mouillées), n. m. Filet composé de trois nappes, dont deux à mailles larges aux extrémités, et une à mailles plus serrées au milieu des deux autres.Terme de chasse. Trémail ou hallier, filet composé de trois rangs de mailles, propre à la chasse des oiseaux.
Tramontane
(tra-mon-ta-n'), n. f. 1° L'étoile polaire, qui, avant la découverte de la boussole, servait seule de guide aux navigateurs. Fig. Perdre la tramontane, être troublé, ne plus savoir comment se conduire 2° Sur la Méditerranée, vent du nord.
Trancade
(tran-ka-d'), n. f. Gros bloc de pierre, plein de larges cavités, qui se trouve à la surface de la terre.
Tranche-montagne
(tran-che-mon-ta-gn'), n. m. Terme familier. Fanfaron qui fait grand bruit de son courage et de ses exploits prétendus. Au plur. Des tranche-montagnes.
Trancheplume
n. m. Canif: " Quand je dy du taillant dudit fer, ce n'est pas à dire qu'il soit trenchant comme pourroit estre un cousteau ou trancheplume. " (La Curne)
Trapan
(tra-pan), n. m. Le haut d'un escalier où finit la rampe.
Traulet
(trô-lè), n. m. Pointe d'acier, fixée à l'extrémité d'une petite hampe, dont on se sert pour marquer des points sur un plan, pour piquer un dessin d'architecture.
Traulline
n. f. Clochette. En chascune pointe avoit une rose vermeille et au lieu de la semence avoit une cloche d'or attachée, et en l'azur avoit une traulline d'argent. (La Curne)
Travade
(tra-va-d'), n. f. Terme de marine. Se dit de certains vents qui, en un temps très court, font le tour du compas, et qui sont accompagnés de pluie, d'éclairs et de tonnerre.
Travaïole
(tra-va-i-ol'), n. f. Voile que l'on jette sur l'enfant pendant qu'on le porte à l'église pour le baptiser.
Traversine
(tra-vèr-si-n'), n. f. Pièce de bois employée dans une fondation sous l'eau et placée perpendiculairement à la direction de l'ouvrage. Planche qui sert à passer d'un bateau dans un autre.
Travouil
n. m. Travail où l'on enferme les chevaux rétifs pour les ferrer. " Dresse aux quatre cornieres d'un travouil quatre gros flambeaus composez en belle molaine seche et bien ointe de graisse. " Eutrapel, p. 140. (La Curne)
Traynel
n. m. Bâton du filet, dans Gaston Phébus, p. 304. (La Curne)
Trayon
(trè-ion), n. m. Bout du pis d'une vache, d'une chèvre, etc.
Trébuchet
(tré-bu-chè), n. m. 1° Dans le moyen âge, machine de guerre qui lançait des pierres, et qui servait à faire trébucher les murailles 2° Piége à prendre les petits oiseaux 3° Se dit aussi pour traquenard 4° Petite balance pour peser des monnaies ou des objets de peu de poids, ainsi nommée parce que l'un des plateaux trébuche.
Tréfouel
(tré-fou-èl), n. m. Dans le parler normand, grosse bûche, dite quelquefois bûche de Noël.
Trémat
(tré-ma), n. m. Nom donné à des bancs de sable qui se forment dans les tournants de la basse Seine.
Tremblaie
(tran-blê), n. f. Lieu planté de trembles.
Tremelle
(tre-mè-l'), n. f. Genre de plantes cryptogames gélatineuses, qui viennent sur les bois pourrissants.
Trémie
(tré-mie), n. f. Sorte de grande auge à ouverture carrée, large par le haut, étroite par le bas, dans laquelle on met le blé, qui tombe de là entre les meules pour être réduit en farine.
Trémois
(tré-moî), n. m. Blé de mars, blé de trois mois.
Trémulation
(tré-mu-la-sion), n. f. Terme de médecine. État de tremblement incessant. Les accès de delirium tremens, où les troubles hallucinatoires d'une vivacité extrême s'associent au tremblement de tout le corps, et à la trémulation générale de tout le système musculaire, Journ. offic. 14 mars 1873.
Trépignis
(tré-pi-gnî), n. m. Nom, dans les tournois, de la mêlée générale des chevaliers.
Tressoumel
n. m. Charge d'une bête de somme. " Tout le haran, le selerin, les morues et les marlans salez qui seront amenez en brouettes ou en mannes seront venduz à brouettes ou à mannes, ou en tressoumel. " (La Curne)
Trévier
(tré-vié), n. m. Ancien terme de marine. Maître voilier.
Trézeau
(tré-zô), n. m. Groupe de trois hommes qui battent du blé dans une aire.
Triacanthe
(tri-a-kan-t'), adj. Qui porte trois épines.
Triacleur
(tri-a-kleur), n. m. Diseur de belles paroles, trompeur. Tous ces beaux suffisants dont la cour est semée, Ne sont que triacleurs et vendeurs de fumée, RÉGNIER.
Triaire
(tri-ê-r'), n. m. Terme d'antiquité romaine. Nom donné aux soldats appartenant au corps de vétérans qui formait la troisième ligne d'une armée romaine.
Trianon
(tri-a-non), n. m. Se dit de pavillons annexés à un château royal, avec des jardins renfermés dans le parc de celui-ci.
Tribade
(tri-ba-d'), n. f. Femme attirée par d’autres femmes. Les Grecs ont fait d'amples mentions des tribades. (Furetière 1690)
Triballe
(tri-ba-l'), n. f. Morceau de fer qui servait aux pelletiers ou fourreurs pour assouplir les peaux.
Tribouiller
(tri-bou-llé, ll mouillées), v. t. Ancien terme populaire. Être agité. Je me sens tout tribouiller le coeur quand je te regarde, MOLIÈRE.
Tricotets
(tri-ko-tè), n. m. plur. Ancienne danse très vive. Aucuns dansent des tricotets, SCARRON.
Tridacne
(tri-da-kn'), n. f. Espèce d'huître fort grande, très estimée des anciens; elle ne pouvait être mangée qu'en trois bouchées.
Tridien
IENNE (tri-di-in, di-è-n'), adj. Qui dure trois jours. Eh! comment finira la fête tridienne? BARTHÉLEMY.
Triérarque
(tri-é-rar-k'), n. m. 1° Terme d'antiquité. Capitaine de galère à Athènes. Le triérarque commandait le vaisseau, et donnait l'ordre à tout l'équipage 2° Citoyen obligé par la loi d'armer et d'équiper une galère.
Trigaud
AUDE (tri-gô, gô-d'), adj. Qui use de détours, de mauvaises finesses. Substantivement. Un trigaud, une trigaude.
Trillebardou
(Chez Jean Guillemette à) c'est-à-dire en un lieu inconnu. (La Curne)
Trimarder
v. t. Vielli. Cheminer, vagabonder sur les routes.
Trine
(tri-n’): n. m. Côté d’un triangle équilatéral. Astrologie. Situation d'un astre à l'égard d'un autre, quand ils sont éloignés de 120 degrés. On l'appelle aussi trigone. (Furetière 1690)
Tringuelte
(trin-ghèl-t'), n. m. Pourboire.
Trinquet
(trin-kè), n. m. 1° Terme de marine. D'abord le trinquet fut le mât de l'avant des galères et autres navires de la même famille 2° Dans la Méditerranée, quelquefois aussi dans la marine du Ponant, le mât de proue ou de misaine, et, par extension, la voile de ce mât.
Trinquette
(trin-kè-t'), n. f. Terme de marine. Voile triangulaire; espèce de voile latine. Voile de misaine d'un bâtiment à voiles latines.
Triolet
(tri-o-lè), n. m. 1° Nom d'une petite pièce de poésie française, qui consiste en un couplet de huit vers, dont le premier se répète après le troisième, et le premier et le second après le sixième. Marot bientôt après fit fleurir les ballades, Tourna des triolets, rima des mascarades, BOILEAU 2° Terme de musique. Groupe ternaire se rencontrant dans une mesure binaire.
Triori
(tri-o-ri), n. m. Danse bretonne dont le mouvement est très animé, et à trois temps. Air sur lequel se règle cette danse. XVIe s.
Tripoléen
ENNE (tri-po-lé-in, è-n'), adj. Qui est rude au toucher, comme du tripoli.
Tripoli
(tri-po-li), n. m. Pierre à grain très fin dont on se sert pour polir glaces, métaux, pierres dures.
Tripot
(tri-po), n. m. Ancien jeu de paume, lieu pavé ou carrelé et entouré de murailles dans lequel on jouait à la courte paume. Là l'on bâtit une taverne, Et là l'on bâtit un tripot, SCARRON.
Tripudier
(tri-pu-di-é), v. t. Mot forgé du latin. Danser, sauter de joie. Astres bénins (dindes truffées) dont l'apparition fait scintiller, radier et tripudier les gourmands de toutes les catégories, BRILLAT-SAVARIN.
Trique-madame
(tri-ke-ma-da-m'), n. f. Nom vulgaire de l'orpin blanc (crassulacées), dit encore vermiculaire, trique blanche, tripe-madame, petite joubarbe. (La Curne)
Triquebalarideau
n. m. Chose sans valeur. (La Curne)
Triquenehan
n. m. Tocsin; les habitants de Montpellier, repentants de leur révolte, apportent au duc d'Anjou, en 1379, " les clefs des cloches et le batant de la cloche des quieulx ils avoient sonné le triquenehan. " (La Curne)
Triquenique
n. f. Affaire de néant, querelle sur la pointe d'une aiguille. Ce mot faisoit un proverbe Grec, trichein neikos, c'est à dire, dispute sur un cheveu. (Furetière 1690) Triquètre: (tri-kè-tr'), n. f. Réunion de trois cuisses avec leurs jambes et leurs pieds que l'on trouve souvent sur les médailles antiques.
Trirème
(tri-rê-m'), n. f. Galère des anciens à trois rangs de rames.
Trismégiste
(tri-smé-ji-st'), adj. m. 1° Surnom que les Grecs donnaient au Mercure égyptien, ou Hermès 2° N. m. Terme d'imprimerie. Caractère qui est entre le gros et le petit canon. Le trismégiste vaut 36 points typographiques.
Tristamie
(tri-sta-mie), n. f. Ancien nom de la couleur de pain bis, chez les teinturiers. (Littré). Couleur de la robe d'un cheval. (La Curne)
Trivelinade
(tri-ve-li-na-d'), n. f. Bouffonnerie de trivelin. Volontiers je paie en gambades, J'ai huit ou dix trivelinades Que je sais sur mon doigt, LA FONTAINE.
Triviaire
(tri-vi-ê-r'), adj. Se disait autrefois d’un carrefour où aboutissent trois chemins, trois rues. (Dict. de l’Académie 1762)
Trivium
(tri-vi-om'), n. m. La division inférieure des sept arts dans l'université du moyen âge, et qui comprenait la grammaire, la rhétorique et la dialectique.
Trochée
(tro-chée), n. m. Terme de prosodie grecque et latine. Pied formé de deux syllabes, une longue et une brève.
Trochot
(tro-cho), n. m. Nom que les bouchoteurs donnent aux paquets de moules.
Trôlée
(trô-lée), n. f. Bande de gens allant ensemble. Mlle de Sens vient passer une partie de l'automne chez moi, à Chambord, avec une trôlée de femmes de la cour, Lettre du maréchal de Saxe, dans SAINTE-BEUVE.
Tromphoir
n. m. Jet d'eau. " Y avoit une autre grande court, et au milieu d'icelle une fontaine à deux bassins, et le tromphoir d'albastre jettant eau. "
Trompille
n. f. Petite trompe. " Sonner les trompilles. "
Troncature
(tron-ka-tu-r'), n. f. Terme de minéralogie. Remplacement d'un angle ou d'une arête par une facette. Troncature des angles.
Tronchet
(tron-chè), n. m. 1° Gros billot de bois qui porte sur trois pieds 2° Billot à l'usage de l'orfévre et sur lequel se montent les bigornes, quand il fabrique de grosses pièces 3° Nom donné par les tonneliers à cette sorte de billot sur lequel ils dolent et hachent.
Trondel
n. m. Balancement. " Que de bond, que de trondel. " (La Curne)
Trônière
(trô-niè-r'), n. f. Terme d'artillerie. Embrasure d'une batterie de canons.
Trope
(tro-p'), n. m. Terme de rhétorique. Expression employée dans un sens figuré. Cent voiles pour dire cent vaisseaux, est un trope.
Tropée
n. f. Troupe; le poëte Deschamps, fol. 304, dit: Car de bestail ay veu mainte tropée Par les bergiers chasser pour paistre aux champs. (La Curne)
Tropique
(tro-pi-k'), Adj. Année tropique, intervalle de temps compris entre deux passages successifs du soleil à l'équinoxe de printemps; cette année diffère de l'année sidérale à cause du déplacement de l'équinoxe de printemps, dû à la précession des équinoxes et à la nutation.
Tropologie
(tro-po-lo-jie), n. f. Emploi du langage figuré. L'Écriture est pleine de tropologies qui ne doivent pas être prises dans le sens littéral, FÉNELON.
Trottin
(tro-tin), n. m. 1° Terme vieilli. Petit laquais 2° Jeune garçon, jeune fille qui fait les commissions, les courses dans un magasin.
Troubleau
(trou-blo), n. m. Filet dormant de pêche, ainsi nommé, parce qu'après l'avoir tendu, on bat et on trouble l'eau, pour prendre le poisson.
Trousse-galant
(trou-se-ga-lan), n. m. Sorte de maladie violente et rapide qui abat, emporte le malade en peu de temps. On a désigné quelquefois par ce nom le choléra-morbus.
Troussis
(trou-sî), n. m. Pli fait à une robe pour la raccourcir.
Trouvère
(trou-vè-r'), n. m. Se dit des poètes de la langue d'oil ou d'oui, qui florissaient du XIe au XIVe siècle. Toutes les provinces de la France eurent leurs trouvères, HUET.
Truage
n. m. Péage. " En lieu du tribut qu'ils demandoient, je leur envoye le corps de leur empereur (des Romains), ne autre truage ne leur rendra le roy Artus. " (Lancelot III, p. 151.) (La Curne)
Trudaine
n. f. Tromperie. On pensera sur luy quelque trudaine, On le fera pisser contre le vent. (La Curne)
Trufebufe
n. f. Dans l'église de Lyon, nomination publique de ceux qui devaient y officier à Noël. (La Curne)
Truille
n. f. Plaisanterie. La truille l'en a tost trouvée, Dist la vielle, mal est artée. (La Curne)
Truste
(tru-st'), ou TRUSTI (tru-sti), ou TRUSTIS (tru-stis'), n. f. Dans l'histoire des Germains en Gaule, fidélité et assistance. La trustis et l'antrustion royal sous les deux premières races, DELOCHE, Paris, 1874.
Tu autem
(tu-ô-tèm'), n. m. Terme familier. Point essentiel, noeud, difficulté d'une affaire. Je t'apprendrai, messire Énée, De ton étrange destinée En peu de mots le tu autem, SCARRON.
Tudesque
(tu-dè-sk'), adj. 1° Qui appartient aux anciens Germains. La langue tudesque 2° Par dénigrement, qui a quelque chose de rude, de grossier, sans élégance.
Tuel
n. m. Tuyau. " Une fontaine... sourdoit par un tuel d'argent. " (La Curne)
Tugurio
(tu-gu-rio), n. m. Mot qui s'est dit au XVIIIe siècle pour chaumière.
Tuiler
(tui-lé), v. t. Dans le langage maçonnique, constater si celui qui se dit franc-maçon l'est en effet.
Tuition
n. f. Protection. Si je me rends paresseux à maintenir les miens en seureté, qui toujours ai esté si prompt à la tuition des autres, Du Bellay. (La Curne)
Tumelières
(tu-me-liè-r'), n. f. plur. Partie de l'armure qui couvrait les jambes; elle fut plus tard désignée sous le nom de grèves.
Tumulaire
(tu-mu-lê-r'), adj. Qui appartient, qui a rapport aux tombeaux. Pierre tumulaire.
Turault
(tu-rô) ou TURO (tu-ro), n. m. Espèce de sentier haut d'environ 0m, 50, servant à séparer les champs, et sur lequel on marche pour éviter de fouler les terres labourées.
Turcée
n. f. Panier. " Turcée de raisins. " (La Curne)
Turcie
(tur-sie), n. f. Levée au bord d'une rivière pour en contenir les eaux. Réparations et entretènements des turcies et levées étant le long des rivières de Loir-et-Cher, Édit, mars 1623.
Turcoin
(tur-koin), n. m. Nom que les fabricants de camelot donnent au poil de chèvre filé.
Turelure
(tu-re-lu-r'), n. f. Terme populaire emprunté à un refrain de chanson, et usité seulement dans cette locution: C'est toujours la même turelure, c'est toujours la même chose.
Turgotine
(tur-go-ti-n'), n. f. Nom donné aux diligences des Messageries royales établies en 1775 à Paris rue Notre-Dame-des-Victoires.
Turlupin
Nom de farce que prit un comédien. L'un (acteur de l'Hôtel de Bourgogne), dont le nom de famille était Legrand, s'appelait Belleville dans la tragédie, et Turlupin dans la farce, d'où vient le nom de turlupinade, VOLTAIRE, Vie de Molière.
Turlure
n. f. Guitare en usage au XIVe siècle. (La Curne)
Turlutaine
(tur-lu-tè-n'), n. f. 1° On a perfectionné d'une manière surprenante le mécanisme des serinettes et des orgues de barbarie, vulgairement appelées turlutaines, GENLIS 2° Manie, marotte. La turlutaine de notre temps, c'est la réhabilitation de la femme perdue, É. AUGIER.
Turlutte
(tur-lu-t'), n. f. Sorte d'engin de pêche. On emploie, pour le pêcher (l'encornet), une ligne armée de plusieurs hameçons réunis en faisceau et qui prend le nom de turlutte; la turlutte est peinte en rouge pour attirer la curiosité vorace du poisson, Rev. des Deux-Mondes, 1er nov 1874.
Turlututaine
(tur-lu-tu-tè-n'), n. f. Paroles qu'on répète sans cesse. Le delenda Carthago était la turlututaine de Caton l'ancien.
Turme
n. f. Escadron: " Quelques troupes de chevaux legers et de carabins par turmes ou brigades, voltigeans sur les ailes par la campagne, SULLY. (La Curne)
Turpe
(tur-p'), adj. Mot forgé du latin. Honteux. Est-il dit qu'au milieu de ces ignominies Nous traînerons longtemps nos turpes agonies? BARTHÉLEMY.
Turpinoy
n. m. Joûte. " Le soir de la veille du grant tournoy, les jeunes chevaliers feirent un turpinoy fort et terrible. " (La Curne)
Turpot
(tur-po), n. m. Terme de marine. Soliveau de six ou sept pieds de haut, sortant au château d'avant.
Turquin
(tur-kin), adj. m. 1° Il n'est usité que dans cette expression: Bleu turquin, bleu foncé, peu éclatant et tirant sur l'ardoise 2° Substantivement. Le turquin. N. m. Sorte de marbre bleu.
Turulu
Refrain. " Turulu rita valura valuru valuraine valuru va. " (Poët. av. 1300, II, p. 744.) (La Curne)
Tympanon
(tin-pa-non), n. m. Instrument de Musique, monté avec des cordes de fil de fer ou de laiton, et qu'on touche avec deux petites baguettes de bois. Jouer du tympanon. (Dict. de l’Académie 1762)
Tynnier
n. m. Festin: " Table generale et tynnier furent publiquement tenus. " (La Curne)
Tyolle
n. f. Chèvre. Tyolle à quatre poullins, Gloss. de l'Hist. de Bretagne. (La Curne)