Petit dictionnaire des mots rares et anciens - Lettre Q

Quadragésime

(koua-dra-jé-zi-m'), n. f. Mot qui signifie le carême, et qui n'est usité que dans cette locution: le dimanche de la Quadragésime, (avec une majuscule), le premier dimanche de carême.

Quadrige

(koua-dri-j'), n. m. Terme d'antiquité. Char monté sur deux roues et attelé de quatre chevaux de front. Va, traîne l'affreux char d'un satrape ivre-mort, Toi qui de la victoire as conduit les quadriges, V. HUGO.

Quadrille

(ka-dri-ll', ll mouillées, et non ka-dri-ye), n. f. Troupe de cavaliers pour un carrousel ou pour un tournois, qui, appartenant au même parti, avaient un arrangement déterminé et une parure uniforme.

Quadrimestre

(koua-dri-mè-str'), n. m. Espace de quatre mois. L'année se divise en trois quadrimestres.

Quadrirème

(koua-dri-rè-m'), n. f. Nom d'un navire de l'antiquité, auquel les critiques ont attribué quatre rangs superposés de rameurs, quatre groupes de rames, quatre rameurs par aviron, ou encore quatre rames par banc; toutes hypothèses qui n'ont pas expliqué ce qu'était la quadrirème, JAL.

Quadrivium

(koua-dri-vi-om'), n. m. La division supérieure des sept arts dans l'université du moyen âge, division qui venait après le trivium et qui comprenait l'arithmétique, la géométrie, la musique et l'astronomie.

Quaiche

(kè-ch'), n. f. Terme de marine. Petite embarcation des mers du Nord.

Quarantal

n. m. Service qui se fait pour un mort 40 jours après son décès. (La Curne)

Quarantie

(ka-ran-tie), n. f. Dans l'ancienne république de Venise, tribunal composé de quarante membres.

Quarantine

n. f. Trêve de quarante jours. (La Curne)

Quaremiel

n. m. Mardi gras. (La Curne)

Quartenier

(kar-te-nié), n. m. Officier jadis préposé dans une ville à la surveillance et au soin d'un quartier. On dit aussi quartinier.

Quartier-mestre

(kar-tié-mè-str'), n. m. Nom que l'on donnait autrefois au maréchal des logis d'un régiment de cavalerie étrangère.

Quatre-quint

(ka-tre-kin), n. m. Terme de coutume. Espèce de légitime des biens propres, dont il n'était pas permis de disposer au préjudice de ses héritiers.

Quayage

(kè-ia-j'), n. m. Droit que payent les marchands pour étaler leurs marchandises sur un quai, sur un port.

Queminel

n. m. Chenêt. (La Curne)

Quenivet

n. m. Canif, petit couteau. " Lequel Sansonnet prit un petit quenivet qu'il portoit, et en donna sur le col au dit Bernart, tellement qu'il en mourut icelle nuit. " (La Curne)

Quennon

(ke-non), n. m. Bouche à feu de petit calibre, du commencement du XIVe siècle, qui lance un trait d'arbalète de forte dimension, muni d'ailettes et nommé garrot.

Quenouillon

(ke-nou-llon, ll mouillées), n. m. Terme de marine. Écheveau d étoupe employé pour le calfatage des vaisseaux.

Quercicole

(kuer-si-ko-l'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui vit sur le chêne.

Quereux

(ke-reû), n. m. Nom, à la Rochelle, d'une place nue, sorte de cour non fermée, entre une maison et la voie publique.

Quérimonie

(ké-ri-mo-nie), n. f. 1° Terme d'officialité. Requête présentée au juge d'église, pour obtenir la permission d'adresser un monitoire. 2° Familièrement. Il s'est dit pour plainte en général. Finissez, finissez votre quérimonie, SCARRON. Après une longue et furieuse quérimonie, Mme de Roquelaure commença à découvrir le fait, SAINT-SIMON.

Quertine

n. f. Crue d'eau, débordement. " S'il avenoit que le dit molin par quertine d'aive, ou par feu, ou par tempeste, ou par autre quas d'aventure fust abatu. " (La Curne)

Quesne

n. m. Chêne, en picard; de là le nom propre Duquesne, et les noms de lieu Beauquesne (Somme), le Quesne (Nord). (La Curne)

Quest

n. m. Profit, forme masculine de queste. J'étudiai jeune pour l'ostentation... jamais pour le quest, MONTESQUIEU.

Questeur

(kuè-steur), n. m. Terme d'antiquité romaine. Magistrat chargé de l'administration des finances.

Questuaire

n. m. Mercenaire. " Si pour l'avidité de pecune tu n'estimes gain ne biere quelconque vilein ne deshonneste, encores que de l'estat dont tu es, tu ne puisses par honneurs estre questuaire. " (La Curne)

Queugniete

n. f. Petite cognée: " Une queugniete que l'en tient en sa main. " (La Curne)

Queux

(keû), n. m. Terme vieilli. Cuisinier.

Quevaisier

n. m. Sujet roturier, en Bretagne, qui tient des terres sujettes au droit de quevaise. (La Curne)

Quevalart

n. m. Chevalier. " De l'autre part à luy si vint Courant, criant deux quevalars Qui li disoient: de toutes pars Vesci venir tous les Bretons. " (La Curne)

Quibus

(kui-bus'), n. m. Terme populaire. Argent monnayé. J'écrirai à monseigneur de Noyers, pour toucher un peu de quibus pour mon voyage, POUSSIN, Lett. 19 févr. 1639. Par extension, avoir du quibus, être riche.

Quiddité

(kui-ddi-té), n. f. Ce qu'une chose est en soi. L'horreur du vide, les quiddités et l'universel de la part de la chose, VOLTAIRE.

Quietin

n. m. Bigot. (La Curne)

Quillette

adj. Gentille. Avec celle compegnie Tout pour estre mieus enseignie Ont mis Marie la fillette Qui tant estoit douce et quillette. (La Curne)

Quillon

(ki-llon, ll mouillées), n. m. Partie de la monture du sabre ou de l'épée, située du côté opposé aux branches, et dont l'extrémité est arrondie.

Quinaud

AUDE (ki-nô, nô-d'), adj. Confus, honteux d'avoir eu le dessous.

Quincaille

(kin-kâ-ll', ll mouillées, et non kin-kâ-ye), n. f. 1° Toute sorte d'ustensiles, d'instruments de fer ou de cuivre. 2° Par mépris, la monnaie de cuivre.

Quinquatries

(kuin-koua-trie), n. f. plur. Fêtes qu'on célébrait à Rome en l'honneur de Pallas le 18 mars et qui duraient cinq jours.

Quinquenelle

(kuin- ke-nè-l'), n. f. Vieux terme de coutume. Lettre de répit, accordée par le prince ou le juge, pour cinq ans, à un débiteur incapable de régler ses dettes. (Furetière 1690)

Quinquet

Sorte de lampe inventée vers 1800 par le physicien Argant, et à laquelle le fabricant Quinquet a donné son nom. Comme ces flambeaux d'espèce nouvelle (les lampes d'Argant) étaient livrés au commerce par Quinquet, le public substitua le nom du fabricant à celui de l'inventeur, et les lampes d'Argant furent appelées quinquets.

Quinquiès

(kuin-kui-ès'), adv. lat. Cinq fois. Il s'emploie après bis, ter et quater.

Quintaine

(kin-tè-n'), n. f. Terme du moyen âge. Sorte de jeu et d'exercice militaire qui consistait à frapper d'une lance assez adroitement une figure d'homme armé, pour éviter le coup qu'on en recevait quand on ne la frappait pas comme il faut. Fig. Lasse enfin de servir au peuple de quintaine, RÉGNIER.

Quintan

(kin-tan), n. m. Terme de manége. Mannequin monté sur un pivot et armé d'un fouet ou d'un bâton; quand, le frappant maladroitement, on le fait tourner, on reçoit sur le dos un coup. Courir le quintan. On dit aussi faquin.

Quintelage

(kin-te-la-j'), n. m. Terme de marine. Amas de choses pesantes, telles que du sable, des pierres, du caillou, etc. qu'on met au fond d'un navire, comme un contre-poids nécessaire pour résister aux coups de mer.

Quinterre

n. f. Terre dont on rendait le cinquième des fruits au propriétaire. (La Curne)

Quinteux

EUSE (kin-teû, teû-z'), adj. 1° Sujet à des quintes d'humeur, à des caprices 2° Se dit du cheval qui se défend contre son cavalier, refuse d'avancer et d'obéir; on dit qu'il fait des quintes.

Quintoyer

(kin-to-ié), v. t. Faire entendre la quinte supérieure d'un son au lieu de ce son luimême. La clarinette quintoie.

Quisençon

n. m. Peine, inquiétude. Ils furent toute la nuit en grant quisençon de ce que la dame ne revenoit, FROISSART. (La Curne)

Quoailler

(kouâ-llé, ll mouillées, et non kouâyé), v. t. Se dit d'un cheval qui remue continuellement la queue. Ce cheval quoaille continuellement.